Vélo Apéro Dodo

En vélo, en hamac

Il y a quelques jours sur Fip, la présentatrice parlait du festival international des Jardins, à Chaumont-sur-Loire. Après un concours, 26 artistes paysagistes ont été sélectionnés pour créer une œuvre unique, le Jardin Idéal, au cœur du parc du château de Chaumont. Lorsque l'on a entendu ça, on s'est promis d'y aller.

Alors comme ce matin on était à 60km de Chaumont, on s'est dit que c'était le bon jour. On avait prévu de faire la visite demain mais bon, comme d'habitude on a trop pédalé et on y était cette après-midi.

Le long des chemins aux revêtements bien différents (pierre, terre, sable, bitume, asphalte, pavés, ne partez pas avec un vélo de route), nous avons traversé des coins très charmant comme

La Loire

Mais aussi

un pont

Et puis rapidement nous arrivons à Blois. Toujours en avance sur le planing, on fait une petite grimpette aux jardins de l'Évêché avec une splendide vue où se croisent la roseraie, la cathédrale Saint Louis, les habitations et la Loire.

roseraie

Blois

S'en suit une descente abrupte dans les ruelles du faubourg pour rejoindre les quais plus passant, on est bien contents d'avoir des freins à disque hydrauliques.

En contrebas

On fait un tour à la supérette, et on sort de Blois pour pique-niquer un peu plus loin, au calme. Après manger, une vingtaine de kilomètres et on arrive au camping municipal de Chaumont-sur-Loire, où l'on paie 10€ pour la nuit et on se place où on veut. Les campings sont vraiment accueillants ici.

On s'est mis juste au bord du fleuve, au fond du camping, bien au calme.

hamac

Les Jardins

Nous nous rendons ensuite au domaine du Château, après s'être acquittés du billet d'entrée. Il y avait beaucoup de monde, mais c'était vraiment très, très beau. Je vous le recommande chaudement.

si près

brume

Ces petits jardins, havre de paix ou bien réclame pour la nature, offrent des couleurs et des ambiances incroyables. Allez-y.

En sortant du domaine, on trouve cette mignonne guinguette où nous buvons notre demi et mangeons un saucissons avant de retourner au camping pour dîner (là c'était le goûter).

apero

Voilà, la journée se termine, moi je vous écris et Louise bouquine, et ça donne ça :

ce soir

On s'est rendu compte que si on ne ralentissait pas, on allait arriver une semaine en avance à Bordeaux. On a décidé de visiter un peu plus de trucs et notamment demain, le fameux... vous verrez bien 😉

Bisouuuuuuuus

La trace du jour :

Simon et Louise Toutes les photos ici

La journée d'hier s'est terminée à 23h, ce qui explique pourquoi je ne vous la raconte qu'aujourd'hui...

9h13. On est sur le départ, on règle une énième fois la béquille de Louise qui ne fait que se barrer. On choisit de faire une échappée à Chenonceau. La route est magnifique, on alterne entre forêt, village, vignes et champs.

tournesols et forêt Tournesols, forêt et panneau

nous

Arrivés à Chenonceau, c'est la déception. On a fait 30 kilomètres de détour et de sacrés beaux dénivelés pour arriver devant un mur de vigiles, gendarmerie, laissez vos vélos sans surveillance ici s'il-vous-plaît et réservez un créneaux horaire de visite sur internet et payez 15€ par tête de pipe pour visiter le château. Bref, tout ce que l'on a vu du château, car il était caché par les arbres, c'est ça:

panneau

simon

Nous repartons sur les routes direction cette fois Montlouis-sur-Loire. On fait un peu de départementale chargée, mais on arrive tranquillement au Domaine de la Bourdaisière. Retenez bien ce nom, c'est important pour la suite.

Nous garons nos vélos en bas du domaine, au parking couvert prévu à cet effet. Un petite table de bois à côté permet de se vider les poches, pratique et bien pensée.

Nous montons ensuite vers la réception de l'hôtel, où nous n'irons pas dormir, à grand regret.

La montée

En chemin nous croisons cette chapelle attendrissante.

La chapelle

Nous nous acquittons du billet d'entrée auprès du gentil monsieur distingué. Une exposition “Dessine-moi ta planète” du Petit Prince est à voir sur le site. Mais ce n'est pas pour cela que nous sommes venus. Pourquoi donc alors, me diriez-vous, tant de suspens?

Eh bien, c'est parce que cet endroit est vraiment, vraiment incroyable. Les toilettes donnent le ton: parfaites. Nous arrivons ensuite à l'essentiel: un riche monsieur, dénommé Louis Albert de Broglie a acheté ce domaine en 1991 pour le restaurer et y exercer sa passion : les tomates.

Dans ce Conservatoire National de la Tomate, le Prince Jardinier cultive plus de 700 espèces de tomates différentes, de manière biologique, dans une ambiance calme, verte et magnifique.

écriteau

Cette ambiance, indescriptible par la photo, m'a séduit. Même marcher dans le gazon a un aspect particulier. Tous ces plants, toutes ces fleurs, ces légumes, vous ravissent le cœur et vous ouvre l'appétit.

plants

Louise

Nous arrivons à la meilleure partie. Ces fruits et légumes ne sont pas destinés à la vente, mais au bar a tomates situé dans le Jardin des Dahlias -plus de 400 variétés- jouxtant le potager.

Jus de tomate, bière à la tomate, salade de tomate, quiche aux légumes et fondant au chocolat. Qu'attendez-vous de plus au paradis ?

bar à tomates

Inutile de préciser que ce fut les meilleures tomates que je n'avais jamais mangées de ma vie (désolé papa).

Domaine de la Bourdaisière, je reviendrais.

le potager

On dirait que ça appartient à quelqu'un de super riche avec plein de bonnes idées. Louise

Après cet parenthèse magique, on file vers Vouvray, où l'on visite le Musée de la Vigne et du Vin. Tous, absolument tous les outils viticole et vinicole s'y trouvent. C'est un peu la pagaille et rigolo. À la sortie, une dégustation nous attend. Trois verre de délicieux Château de Montcontour plus tard, le vélo se fait moins facile. Une petite pensée pour Sophia et Stéphanie, fines amatrices de Vouvray, elles auraient surtout apprécié la dernière partie.

La cave

Le vin

17h. On voudrait dormir à Tours pour pouvoir visiter un peu le lendemain, alors on contact Romain sur Warmshower qui accepte généreusement de nous héberger pour la nuit. Romain si tu lis ceci, encore merci. On a passé une super soirée à discuter et manger dans son jardin, tellement que nous nous sommes couchés à 23h, ce qui après 80km de vélo est très tard pour nous.

La trace du jour:

Simon et Louise Toutes les photos ici

Ce matin levé 6h45 avec Romain, après un superbe nuit de sommeil. Après le petit-déjeuner, on squatte son jardin pour charger les vélos, et on part direction Saumur.

6km après être parti, on se dit que c'est quand même dommage de ne pas avoir vraiment visité Tours... On ne va pas tourner autour du pot, on a fait demi-tour pour retourner à Tours sans détours, acheter un saucisson au Saint Maure de Touraine, et jouer les touristes.

Café-croissant place du Grand Marché, Louise va aux Halles pour le déjeuner, rapide baroude dans la ville, et appel à Mémé Jacqueline la Grande car c'est son anniversaire.

Au café

place

On rejoint ensuite la Loire à Vélo à la cathédrale, direction Saumur.

à velo

Louise devant, on roule à vive allure. On dépasse quelque personnes, et l'on voit deux vététistes à l'horizon. On les dépasse, étonnés ils nous disent “ah mais vous avez un électrique non?” Non non, “ah ouais?? C'est parti!”

C'est la rencontre avec Noa et Aélian, deux jeunes judokas en Éspoir qui nous escorterons pendant 30 kilomètres, jusqu'à Langeais. 27 de moyenne, ils sont très sympa, on papote, et on arrive pour le déjeuner au Château de Langeais sans même s'en rendre compte. Une jolie rencontre.

On apprend au passage que l'on aurait pu voir le château de Chenonceau si on avait traversé le cher. Tant pis!

Les deux

On mange notre plat préféré, la semoule cuisson lente avec un bout de jambonneau pané, un régale vous dis-je.

notre repas

On boit un café au pieds de l'édifice, et on file. L'après-midi aussi on maintient une bonne allure. On traverse surtout de très beaux endroits, comme Bréhémont.

brehemont

Vers 16h, après 80km, on se dit qu'on aimerait bien se poser. On trouve alors un endroit charmant, le Bivouac de Vienne, au bord de la rivière.

Charmant mais on ne sent pas à notre place. Déjà on ne trouve pas de place pour les hamacs, le site est vraiment petit, et ça a l'air d'être un camp de hippies. Pas notre ambiance. On va pour régler les deux demis que l'on avait bu mais il ne prennent pas la carte, la gérante un peu stone nous dit qu'on peu troquer une de nos affaires ou lui mettre de côté une bouteille de vin chez le caviste de la prochaine ville en échange. Bon.

On continue à rouler direction Dampierre où j'ai repéré un spot de bivouac. En chemin, on traverse Candes-Saint-Martin, Montsoreau, Turquant, Parnay, des villages de toute beauté fait de troglodytes et de petits artisans très sympa. Une très belle promenade.

Louise boit

Parnay

Après 105 kilomètres, exténués, nous arrivons à l'aire de camping-car de Dampierre-sur-Loire, où un chic type nous dit que c'est gratuit pour les vélos, qu'ils ont mis des petits plots là et là pour délimiter l'emplacement pour les cyclistes, les toilettes sont là-bas et la douche juste ici. S'en suit une petite discussion sur les vignes, monsieur en possède un peu, il nous conseille.

Nous dînons ensuite au restaurant juste en face, sans prétention mais très mignon. On mange des accras, des frites et on boit du rosé, la belle vie quoi. On tchatche un peu avec la patronne qui nous dit qu'elle est épatée par nos kilomètres du jour.

Au restau

Fin de journée, au dodo! Demain direction Angers, une plus petite étape normalement.

La trace du jour :

Simon et Louise Toutes les photos ici

La fine pluie a réveillé Louise au petit jour, à 6h45 exactement. Ce n'est pas plus mal, comme ça au moins on peut profiter. On plie le camp, on boit le café et on part à 8h25. D'autres diront que nous ne sommes pas très efficaces, et malheureusement je dois leur donner raison.

louise

Nous partons donc, et ce matin le chemin était particulièrement beau. On traverse forêt, petits villages, c'est beau.

forêt seche

On passe par Saumur, très belle ville, très bon vin que nous ne goûterons pas tout de suite car il est 8h41.

saumur

9h40. On a fait 14 kilomètres, on boit un coup et là...

mille bornes

Mille kilomètres depuis la maison. On est vraiment en train de faire ce voyage à vélo, et on en est à plus de la moitié.

Vers 10h, on arrive à Chênehutte où se trouve l'Idiot, un tiers-lieu associatif qui abrite librairie, exposition et café. On zieute les bouquins, et estomaqués, on remarque que notre bibliothèque y est. On y boit un chocolat chaud pour moi, et un allongé pour Louise.

idiot1

idiot2

À nouveau, on papote vélo avec les gérants, très sympa, et on file. Pour se souvenir de ce lieu c'est très simple, il suffit de voir ces méduses originales :

meduse

Chemin faisant, nous achetons des melons ici

melons

Et c'est bête, mais ça m'émeut beaucoup. Il y a des gens qui prennent encore ce genre d'initiatives super chouettes. Juste après, on arrive à l'aire d'arrêt principale de Gennes. Un site historique réhabilité en lieu d'accueil pour les cyclistes. Au rez-de-chaussée se trouvent le nécessaire pour le vélo

outils

Des tables, des toilettes et des douches dans un état impeccable.

site

On déjeune ensuite à Saint-Rémy-en-Varennes, rive gauche, puis l'on traverse pour rejoindre Saint-Mathurin-sur-Loire rive droite. Sur le pont s'opère un changement net: on aperçoit à droite un bleu pâle, la Loire telle qu'on l'avait connue jusqu'alors; tandis qu'à gauche c'est un bleu marine et une ville proche où l'on commence à distinguer la proximité avec l'atlantique.

bleu

Vers 14h, on arrive à la guinguette de La Daguenière, un peu avant Angers. Inès, une Warmshower contactée plus tôt nous dit qu'elle y passera la soirée car un concert a lieu. On va pour repérer un lieu de bivouac, c'est parfait.

Comme il est encore tôt, on part visiter Angers, en passant par l'immense et très beau parc de l'Ardoieserie.

embarquadere

parc

Arrivés à Angers, on fait un petit tour pour trouver un endroit où se poser une petite heure mais il y a beaucoup de monde, on n'arrive pas à trouver un lieu sympa en dehors de la zone touristique. On abandonne, on repart donc pour la guinguette. On a bien fait, parce qu'on y est vraiment mieux !

guinguette

84km pour aujourd'hui, ce qui est suffisant. Nous allons donc pique-niquer au bord de la Loire, regarder ce concert et peut-être boire un verre avec Inès, puis dodo parce qu'on est claqués!!

nous

La trace du jour :

Simon et Louise Toutes les photos ici

Toujours à la guinguette, Louise et moi mangeons quelques frites super bonnes au bord du fleuve et on écoute la musique. À un moment, je reçois un message d'Inès qui me demande si c'est nous dans le hamac. C'est le début d'une soirée très sympa, on boit un demi, on papote vélo et elle nous raconte ses voyages un peu fous en Espagne, on parle de son père et de sa vélomobile.

velomobile

Puis l'on est rejoint par son frère et après par Steph et Élo, des amis de ses parents. Ils nous invitent chez eux pour le petit-déjeuner le lendemain matin, et nous disent au passage “ah au fait vous êtes au courant pour les lions?”

Euh. Quoi? Oui ben en fait de l'autre côté de la Loire il y a un éleveur de lions, dont ceux de Fort Boyard, et la nuit on les entend rugir. Si on ne sait pas ça peut étonner. Ah bah oui tu m'étonnes.

On finit cette douce soirée d'été pas trop tard, Inès volait en planneur le lendemain et nous on avait une grosse journée qui nous attendait. Seulement problème, le spot de bivouac qu'on avait trouvé ne passe pas pour les hamacs. Heureusement, on avait un plan B.

Le lendemain matin, on se réveille avec les montgolfières qui commencent leur journée. On plie le camp et on file chez Steph et Élo qui nous offre le café, les croissants et quelques délicieuses tomates du jardin. Élo si tu lis ceci, elles étaient vraiment très bonnes, merci encore.

Commence ensuite une grosse journée, puisqu'on avait prévu d'aller jusqu'à Nantes, 99km selon le routard.

en chemin Sur la Loire à Vélo

La Loire

Pierre Becherelle La pierre Bécherelle, un rocher monolithe qui a servi comme péage à XVeme siecle, puis comme bloc d'escalade aujourd'hui.

En chemin, sur les conseils de Steph, on fait un petit détour par l'île de Béluard. Et on a franchement bien fait. C'est un petit village hors du temps, un havre paisible, piéton, où l'on trouve un resto qui a l'air très bon et un café qui est ouvert en fonction du temps. Un petit gîte très mignon peut vous accueillir. Si vous cherchez le calme, c'est un très bon endroit.

une rue La rue principale

l'église

une autre église

Nous continuons ensuite notre route pour arriver très rapidement à la Savennières, une autre “cité de caractère” où il fait bon vivre.

savonnières

Le coin est vraiment très joli. On pédale encore un petit peu, on passe par la Possonière et sa petite guinguette

guinguette

Et on arrive sur l'île de Chalonnes qu'on traversera de bout en bout pendant bien 15 kilomètres. On y achète un excellent melon dans un grand hangar, et on dit bonjour à tous ces cyclistes que l'on croise.

À partir de là il n'y a plus eu grand chose à voir pendant quelques temps. On roule sur la levée et on traverse quelques fois la Loire, qui continue de s'élargir et de changer.

La Loire

un pêcheur

Alors on écoute Fip au bord de l'eau, on papote, on se dit que ces baigneurs ohlala ils ne connaissent pas les culs de grève qui peuvent les emporter, on remplit nos gourdes parce qu'il fait très chaud, on regarde la distance qui nous reste à parcourir jusqu'à Nantes. Même quand c'est tout droit, c'est toujours sympa.

On arrive à Nantes après 122 kilomètres, on est tout crados et exténués. Aurélien, le Warmshower qui nous accueille ce soir est super sympa. On se douche, il nous offre une bière, on fait même une machine c'est jour de fête. On va dîner dans une des meilleures crêperies de Nantes, car oui mes ami·e·s, Nantes se revendique bretonne. Aurélien nous apprend qu'il fait de l'ultimate (du fresbee), et l'on part marcher dans la ville. Il nous montre les Machines de l'île avec ce grand éléphant magnifique, le voyage à Nantes qui expose plein d'artiste dans toute la ville, cette grue jaune du passé gardée là, le hangar à bananes et ce long quais aux anneaux rouges, verts et bleus. On est éblouis par les couleurs et la richesse de cette ville. On s'endort comme des ours, avec de beaux souvenirs.

Ce matin au réveil, Aurélien nous a préparé un petit-déjeuner d'enfer, et je me dis encore que c'était une super rencontre. Honnêtement, je ne comprenais pas vraiment avant de partir pourquoi les gens voudraient accueillir d'autres gens gratuitement chez eux, s'ils n'avaient pas peur, si ce n'était pas trop embêtant. J'ai réalisé qu'en tous cas, quand soi-même on cherche un endroit où dormir le soir et que l'on arrive chez Julia et Naim, Romain ou Aurélien, on est super content et soulagé. Ce fut un plaisir à chaque fois. Et maintenant je me dis que j'aimerai bien être hôte à la fin du voyage.

Après les au revoir à bientôt tu sais où nous trouver si tu viens à Lyon, on part visiter la ville de jour. On passe par le passage Pommeraye

passage

l'autre cote

Le marché de Talensac où l'on achète quelques victuailles que nous allons manger au jardin des Plantes.

Au jardin

Après un bon repas et une petite sieste sur le banc, une petite dame vient taper la causette, et moi comme j'aime bien ça, la conversation va de bon train. Ah oui vous venez d'où, ohlala de lyon mais c'est génial, ah moi depuis le covid j'ai mal de partout, en plus je suis en maison de retraite et c'est vraiment pas bien là-bas, quel âge vous me donner d'ailleurs hein?

On pédale ensuite vers l'île, et la promenade dans la ville est ô combien agréable. Il faut savoir que Nantes est classée seconde ville la plus cyclable de France, et ça se ressent vraiment. On est partout en sécurité et confortable.

On passe par les anneaux

anneaux

La grue jaune

grue

Et puis on va se poser pour l'après-midi sur l'île Forget avec la célèbre Station Nuage, lieu d'événements estivals super chouette.

station nuage

Et c'est d'ici que je vous écris, en attendant d'aller dormir chez Jean-Paul qui nous accueille ce soir. Demain, nous partons vers l'estuaire de la Loire. Nous quittons ainsi la Loire à Vélo pour emprunter la dernière voie de notre périple, la Vélodyssée. Il nous reste environ une dizaine d'étapes avant Bordeaux, avant le mariage.

Voilà, j'espère que tout le monde va bien, et surtout que je vous verrai bientôt ! Des bisous.

La trace du jour (enfin d'hier) :

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Après avoir finit d'écrire le blog d'hier, je me demande pourquoi Jean-Paul, le Warmshower qui était censé nous héberger, ne nous répond pas. Forcément, quand on écrit au mauvais numéro, ça fonctionne moins bien. Enfin bref...

On arrive chez lui et l'on est chaleureusement accueilli. On discute jusqu'à minuit de ses histoires rocambolesques, ses premiers voyages à vélo dans les années 80 à ses aventures plus récentes. On prend des conseils pour le lendemain, pour la suite, c'est toujours bon. La soirée est douce et exténués, on s'endort profondément. Merci Jean-Paul pour cette superbe soirée.

Ce matin, nous nous dirigeons d'abord chez un vélociste pour un rétroviseur, Louise ayant cassé le sien la veille. Et oui, un rétroviseur c'est super chouette en vélo !

Puis l'on reprend la route pour sortir de Nantes. Au passage, je tiens à souligner que les nantais ont un comportement exemplaire envers les vélos et les piétons. Aucune voiture garée sur la piste cyclable, tout le monde s'arrête pour vous laisser passer. Good job les nantais !!

En chemin, avant de quitter la Loire pour le Canal de la Martinière, on croise ce pendule fixé à une ancienne sablière.

pendule

bref arret

On passe aussi par Saint-Jean-de-Boiseau pour voir la Chapelle Bethléem qui est fermée, on dirait presque à l'abandon.

sur la route de la chapelle

On traverse La Montagne, et l'on arrive au fameux Canal que nous suivrons en ligne droite ininterrompue pendant 15km. Mais avant cela, le superbe Misconceivable d'Erwin Wurm.

Le bateau

Puis on roule on roule on roule, on dépasse quelques cyclistes qui nous re-dépasse ensuite au moment de déjeuner.

dej

Au passage, je souhaitais vous montrer les petits panneaux qui sont avec nous depuis Lyon.

signalétique

À la fin du Canal de la Martinière, nous retrouvons la Loire, qui a beaucoup changé entre temps. À Paimboeuf, l'estuaire commence. Elle est large avec de petites vaguelettes aux bords, les oiseaux et les vaches ne sont plus les mêmes.

estuaire

paimboeuf

On se rapproche doucement de l'embouchure car nous avons le vent de face. Nous voyons le pont de Saint-Nazaire grandir petit à petit. C'est immense et impressionnant.

Le pont

Et puis... on arrive à l'océan. On réalise qu'on est venu de Lyon avec nos jambes, et que c'est un peu fou. C'est aussi la fin de la Loire à Vélo, le début de la Vélocéan et de la Vélodyssée. Quelques panneaux pour y voir plus clair :

ville Étape

fin

Quelques photos de l'arrivée aussi:

photo1

photo2

On file ensuite au camping pas très loin pour poser les affaires, enfiler un maillot et aller vite vite se baigner. L'eau est super bonne, il y a beaucoup de vent mais ça ne fait rien. C'est toujours un immense plaisir de se baigner, d'enfoncer les orteils dans le sable chaud, d'avoir la peau salée et de manger une crêpe au bord de l'eau.

guinguette

Après quelques courses, on retourne au camping. On dîne vite fait et je vous écris. Encore un douce journée qui se finit, mais cette fois-ci à l'ombre des pins et avec l'air marin. 1 300 kilomètres depuis la maison, dont 80 aujourd'hui.

À demain tout le monde.

chips brets

Les hamacs

La trace du jour :

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Ce matin départ du camping à 9h. On a beau se réveiller tôt, ce temps du matin semble être incompressible. Nous partons de Saint-Brévins direction le Sud. Les villes et villages traversés ressemblent tous à l'endroit typique de la côte Atlantique : des pins, des maisons de vacances en lotissement, des routes un peu abîmées, des campings, des gens qui marchent en tongs et l'océan. On l'a longé pendant quelques temps, mais on est surtout passé par des lotissements.

Saint Michel chef chef

La mer

Entre les lotissements, de petits chemins de sous-bois ou parfois, plus rarement, quelques champs.

Louise

Louise a eu sa première gamelle aujourd'hui. Rien de grave. Dans un virage, elle a glissé sur le sable qu'il y avait là. Serait-ce la première et dernière chute du voyage ? Nous verrons !

Nous passons ensuite par Pornic, charmante ville très touristique. Il y avait beaucoup de monde. Heureusement parmi eux se trouvait un gentil monsieur qui m'a donné ce petit pic qui permet d'ouvrir le tiroir de la carte SIM, dont j'ai besoin pour mettre la carte mémoire de mon appareil photo dans mon portable, et ainsi vous partager tout ça. Qu'il en soit remercié.

En chemin, on recroise encore ce couple d'allemands rencontré la veille.

On s'arrête vers midi et demi pour casser la croûte du pain acheté plus tôt, de la tomme de chèvre et du ptit saucisson trouvés sur place. Les allemands s'arrangent manger au même endroit que nous.. Après l'allongé habituel, c'est reparti.

Louise

rétro

L'après-midi, on emprunte des chemins au soleil, et ça cogne. On passe devant un camping, et comme nous gourdes étaient à sec dans ce désert aride, on s'est permis de les remplir. On recroise au passage les allemands.

Après 20 kilomètres dans les terres, nous arrivons en Vendée. Et mine de rien, c'est vrai que le paysage change un peu. On s'arrête au petit Port des Brochets car c'est très mignon.

carrelets Les carrelets du Port des Brochets, cabane sur pilotis assorti d'un filet de pêche. On en voit souvent depuis Paimboeuf.

Le port Le port en basse-mer. Les bateaux vont et viennent seulement à marée haute.

Louise entre dans une boutique d'ostréiculteur. Anette nous reçoit chaleureusement, nous offre une très bonne huître, et nous raconte l'histoire du port. Elle est vraiment très sympa et elle adore elle aussi tailler le bout de gras.

huîtres Chez Anette

On continue notre chemin, qui ressemble à cela:

Le chemin

éoliennes

du blé

À 15h40 se pose un dilemme. Va-t-on emprunter ou non le passage des Gois qui mène sur l'île de Noirmoutier dont nous a parlé Anette ou pas? Elle nous l'a bien vendu, alors on y va.

Le passage des Gois est la portion de la départementale 948 que l'on ne peut emprunter qu'en marée basse, puisqu'elle est submergée sinon. Même si la marée est montante, on décide de le prendre. On a le vent de face et on plafonne à 10 km/h. Les voitures nous doublent, et c'est pas génial parce qu'on dirait un retour de plage digne de Sète.

Arrivé sur l'île, on ne trouve pas ça fou-fou. On s'attendait sûrement à quelque chose de joli, mais c'était des champs, des zones industrielles et des lotissements. Un peu déçus, on repart cette fois-ci par le pont, qui nous offrit une très chouette vue sur l'océan.

La plage

pêcheur et catamaran

Louise et moi

Passé le pont, on est un peu claqués. En plus moi j'ai quelques coups de soleil et il fait très chaud. On fait le tour des deux campings et ils sont complets. Alors on trouve un spot de bivouac dans le sous-bois à côté de l'un d'eux, on utilise clandestinement leurs douches, et on se pose dans nos hamacs. Après 97 kilomètres, le repas est bien mérité..

Des bisous à tous :)

La trace du jour :

Simon et Louise Toutes les photos ici

On part ce matin de notre bivouac alors que les premiers promeneurs de chiens arrivent. Un hôte de Warmshower nous a répondu et nous héberge ce soir. Seul hic: il n'habite pas vraiment sur la Vélodyssée, mais près de La Roche-sur-Yon. Pas de soucis, on repère une nouvelle piste cyclable partant de Saint-Hilaire-en-Riez qui y mène. Ça nous éloignera un peu, mais pas grave.

On commence donc à pédaler dans de petits chemins de sous-bois vers 9h. La piste est sableuse et on croise plusieurs cyclistes. C'est rigolo, on monte, on descend, on tourne.

Le sous-bois

Au fur et à mesure que la matinée avance, le flux de cyclistes devient de plus en plus important, et le sable au sol plus conséquent. Si bien que vers 10h, dans une descente à vive allure, Louise tombe. Plusieurs égratignures et un coup sur le genou. Rien de grave à priori, mais son genou gauche lui fera mal pendant les prochains jours.

On prend alors quelques minutes pour reprendre nos esprits. C'est la première chute sérieuse du trajet, la chaussée est vraiment trop ensablée, la piste est bien remplie, il faut faire attention.

On repart sur nos gardes. On arrive à Saint-Jean-de-Monts, et on se retrouve sur une piste de 3 mètres de large avec des coureurs, des cyclistes, des marcheurs et des poussettes, le tout dans les deux sens de circulation. Très franchement ce n'était pas une bonne expérience, et je ne comprends toujours pas pourquoi est-ce qu'ils font passer tout ce monde au même endroit. À un moment donné, pendant qu'on doublait une colonie de vacances de 30 gamins à vélo, un d'eux s'écarte et va pour tomber, je pile, Louise aussi, elle dérape et chute à nouveau. Bref vous l'aurez compris, c'était bien nul.

Louise cracra

Bon là ce n'est plus possible. On bifurque plus tôt et on coupe par des lotissements. Il est déjà midi et demi, on fait deux courses et on rejoint la piste Saint-Hilaire-en-Riez – La Roche-sur-Yon. Celle-ci est vide, avec un revêtement parfaitement lisse, rien de tel pour nous rendre heureux à ce moment là.

Plus on avance sur cette piste et plus on se dit qu'on fait vraiment bien d'aller dormir chez Rémy. On déjeune sur un banc près de mûres (on en mange depuis une semaine, on en trouve partout sur la route).

louise

L'après-midi fut calme et paisible. On pédale à l'ombre, on passe par le lac du Gué Gorand au pourtour vallonné.

Le lac

Louise encore

On fait un petit détour par Coëx pour y acheter de l'eau, car nous sommes en plein pic de canicule. On achète en même temps un coca bien frais qui nous redonne encore des couleurs. On reprend la piste qui suit alors une ancienne voie de chemin de fer.

La piste

Pour ne pas s'ajouter encore des kilomètres, on coupe à travers les champs et les petits bourgs pour arriver directement aux Clouzeaux, chez Rémy et Charlotte. C'est très charmant, ça change beaucoup de la Loire et de la côte.

On arrive au Clouzeaux vers 17h, après 90 kilomètres. On boit une grenadine et on mange des mikado, puis on arrive chez Rémy et Charlotte.

Au bar

Une grande ferme, des moutons, des poules, un chien adorable et par dessus tout, un accueil chaleureux. Ils nous mettent à l'aise tout de suite, prenez une douche, vous pouvez vous baigner, Simon tu veux une bière?

La maison

On fait alors la connaissance de toute la famille et ami, on boit des coups, on dîne plus qu'il n'en faut, ça braille et ça rigole dans tous les sens. Ce sont des rencontres qui nous marqueront, et des gens que l'on espère revoir de tout cœur.

Le soir

alexandra et nous

Cette dernière photo est très spéciale. En rigolant sur une des histoires d'Alenxandra, on parle de notre émission radio favorite Les Pieds sur Terre et de sa célèbre présentatrice, Sonia Krolund, qu'on aime tant. Alexandra nous apprend alors qu'elle la connaît bien, qu'on va lui envoyer un message avec une petite photo, ce à quoi elle nous répond et elle nous promet d'aller trinquer.

Vers minuit, on se couche et s'endort aussitôt, bercé par cette douce soirée et la pluie qui claque sur le toit de la petite dépendance.

Encore merci, Charlotte et Rémy, pour votre accueil.

La trace du jour :

Simon et Louise Toutes les photos ici

Cette journée était celle du jeudi 4 août.

Après une super nuit à l'abri de la pluie, on se réveille avec un beau ciel bleu. On petit-dejeune avec Orthographe, le chien, car tout le monde dort encore. Sauf qu'avant de partir, tout le monde est de nouveau là pour nous dire au revoir et nous offrir quelques viennoiseries que nous mangerons au goûter de 10h.

Le départ

On reprend alors notre route de champs et de petits bourg, direction le parc régional du Marais poitevin.

Les champs

Rien à vraiment signaler, ce sont de longues routes agréables où l'on ne croise que des tracteurs conduits par des gens étonnamment jeunes.

La route

On suit l'itinéraire tranquillement, jusqu'à rejoindre la Vélodyssée juste après Triaize et ce chemin long et cabossé qui est maudit par Louise.

Le chemin

Là ça devient assez marrant car on commence à voir des canaux qui se croisent et se recroisent, en nombre remarquable. Au port de Sainte-Radegonde, il y en avait 8 au total, du jamais vu.

selfi

Sans surprise, nous en empruntons un, le Canal de Marans à La Rochelle, qui comme son nom l'indique, nous mènera jusqu'à La Rochelle. Il dure 15 kilomètres avec une chaussée pas incroyable, et cumulé à la fatigue, j'ai donc hâte d'arriver!

Après 100km, on arrive enfin chez Pierre qui nous prête son appartement pour les 4 prochains jours, merci beaucoup.

On se pose, on boit une bière, on mange des pâtes, on regarde des films, on fait la grasse-mat, on nettoie les vélos, on visite.. bref les vacances quoi !

La trace du jour :

Simon et Louise Toutes les photos ici

Ce matin, on plie bagage et après un bon ptit-dej sur la terrasse, on enfourche nos vélos. On avait oublié, mais on a fait plus de 1 500 kilomètres depuis Lyon. Un bonheur.

selfi

9h20, on commence à pédaler. Au passage, les pistes cyclables de La Rochelle sont fabuleuses. Les priorités sont souvent données aux vélos, la cohabitation est paisible même en cette période de fort tourisme.

On longe la côte, qui est encore calme à cette heure-ci. On croise un peu plus de cyclo-touristes, peut-être qu'il faut se lever tôt finalement...

La côte

Louise

Quand soudain au détour d'un virage... les allemands. On rit, “amazing you again”, la dame parle allemand et cela me semble être une langue nouvelle, alors que j'en ai fait pendant 7 ans... Ils terminent leur voyage et rentrent à Berlin. On rigole et on se souhaite bon voyage. Cela faisait une semaine qu'on se croisait.

10h40, on s'arrête au café en bord de mer à Châtelaillon-Plage, pour y retrouver ma grande amie d'amour Eva et sa copine Marianne. Elles sont parties de Royan et remontent jusqu'à La Rochelle par la Vélodyssée. Ça faisait un bail qu'on ne s'était pas vu, je n'avais pas encore rencontré Marianne, alors on papote jusqu'à midi de bon train.

Au café

On avance ensuite dans le marais de Rochefort le long de la D137, l'on déjeune rapidement sur un coin de route, et on fait un petit détour à Saint-Laurent-de-la-Prée essentiellement pour ses toilettes publiques très propres. Jusqu'à Rochefort, nous suivrons cette départementale bordée de mûres et de marais.

carrelet

départementale

Vers 15h, nous arrivons à Rochefort. Inéluctablement, j'entends les sœurs jumelles nées sous le signe des jumeaux, mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do... On file à l'office du tourisme récupérer le plan de la ville où sont indiqués les lieux de tournages, et on se balade.

La place Colbert La place Colbert, lieu de l'intrigue. Le bureau du maire a été transformé pour être le studio de danse des jumelles.

On descend ensuite l'avenue du Général de Gaulle pour aller voir le magasin de musique et aller faire trois courses au monoprix. On passe également voir les ateliers de l'Hermione. On y voit un trois mâts assez petit, on ne sait pas trop ce que c'est.

bateau

Mais surtout, on va voir le pont Transbordeur, monument préféré des français. Bizarre d'ailleurs, puisqu'on n'y croise pas grand monde.

Le pont

Les câbles

L'endroit est super chouette, on s'arrête boire un soda bien frais à la guinguette sous les câbles.

On retourne ensuite sur la Vélodyssée, afin de sortir de la ville et aller camper. On longe le très beau Centre International de la Mer.

louise

Les indications se font de plus en plus rares et la chaussée de plus en plus cabossée et étroite, avec des piétons dessus.

Vers 17h, on arrive à l'aire de camping-car où on compte passer la nuit. Le lieu est assez bizarre, c'est un ancien camping municipal dont le quart a été transformé en aire de camping-car, et le reste on ne sait pas trop. Alors nous on se met là et techniquement on fait du bivouac. On a fait 60 km aujourd'hui.

Je retourne au super U, oui on est vraiment désorganisé aujourd'hui, et j'achète une cannette d'heineken fraîche dans un bar du bord de la route. Arrivé au campement, on boit l'apéro, on mange un bout de saucisson acheté ce matin au marché, tout ça en écoutant un trompettiste débutant venu souffler dans le coin du parc.

Le moment

On dîne, on papote avec un autre cyclo-voyageur qui pose sa tente ici, on se douche, et je vous écris. On reprend nos petites habitudes quoi !

Il ne nous reste plus 4 étapes avant l'arrivée à Bordeaux, avant la fin de notre voyage. On le réalise car il a fallu trouver une solution pour le retour, ce qui ne fut pas une mince affaire. On se promet de repartir, parce que c'est vraiment trop chouette.

Des bisouuuuuuus

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