Toujours à la guinguette, Louise et moi mangeons quelques frites super bonnes au bord du fleuve et on écoute la musique. À un moment, je reçois un message d'Inès qui me demande si c'est nous dans le hamac. C'est le début d'une soirée très sympa, on boit un demi, on papote vélo et elle nous raconte ses voyages un peu fous en Espagne, on parle de son père et de sa vélomobile.
Puis l'on est rejoint par son frère et après par Steph et Élo, des amis de ses parents. Ils nous invitent chez eux pour le petit-déjeuner le lendemain matin, et nous disent au passage “ah au fait vous êtes au courant pour les lions?”
Euh. Quoi? Oui ben en fait de l'autre côté de la Loire il y a un éleveur de lions, dont ceux de Fort Boyard, et la nuit on les entend rugir. Si on ne sait pas ça peut étonner. Ah bah oui tu m'étonnes.
On finit cette douce soirée d'été pas trop tard, Inès volait en planneur le lendemain et nous on avait une grosse journée qui nous attendait. Seulement problème, le spot de bivouac qu'on avait trouvé ne passe pas pour les hamacs. Heureusement, on avait un plan B.
Le lendemain matin, on se réveille avec les montgolfières qui commencent leur journée. On plie le camp et on file chez Steph et Élo qui nous offre le café, les croissants et quelques délicieuses tomates du jardin. Élo si tu lis ceci, elles étaient vraiment très bonnes, merci encore.
Commence ensuite une grosse journée, puisqu'on avait prévu d'aller jusqu'à Nantes, 99km selon le routard.
Sur la Loire à Vélo
La pierre Bécherelle, un rocher monolithe qui a servi comme péage à XVeme siecle, puis comme bloc d'escalade aujourd'hui.
En chemin, sur les conseils de Steph, on fait un petit détour par l'île de Béluard. Et on a franchement bien fait. C'est un petit village hors du temps, un havre paisible, piéton, où l'on trouve un resto qui a l'air très bon et un café qui est ouvert en fonction du temps. Un petit gîte très mignon peut vous accueillir. Si vous cherchez le calme, c'est un très bon endroit.
La rue principale
Nous continuons ensuite notre route pour arriver très rapidement à la Savennières, une autre “cité de caractère” où il fait bon vivre.
Le coin est vraiment très joli. On pédale encore un petit peu, on passe par la Possonière et sa petite guinguette
Et on arrive sur l'île de Chalonnes qu'on traversera de bout en bout pendant bien 15 kilomètres. On y achète un excellent melon dans un grand hangar, et on dit bonjour à tous ces cyclistes que l'on croise.
À partir de là il n'y a plus eu grand chose à voir pendant quelques temps. On roule sur la levée et on traverse quelques fois la Loire, qui continue de s'élargir et de changer.
Alors on écoute Fip au bord de l'eau, on papote, on se dit que ces baigneurs ohlala ils ne connaissent pas les culs de grève qui peuvent les emporter, on remplit nos gourdes parce qu'il fait très chaud, on regarde la distance qui nous reste à parcourir jusqu'à Nantes. Même quand c'est tout droit, c'est toujours sympa.
On arrive à Nantes après 122 kilomètres, on est tout crados et exténués. Aurélien, le Warmshower qui nous accueille ce soir est super sympa. On se douche, il nous offre une bière, on fait même une machine c'est jour de fête. On va dîner dans une des meilleures crêperies de Nantes, car oui mes ami·e·s, Nantes se revendique bretonne. Aurélien nous apprend qu'il fait de l'ultimate (du fresbee), et l'on part marcher dans la ville. Il nous montre les Machines de l'île avec ce grand éléphant magnifique, le voyage à Nantes qui expose plein d'artiste dans toute la ville, cette grue jaune du passé gardée là, le hangar à bananes et ce long quais aux anneaux rouges, verts et bleus. On est éblouis par les couleurs et la richesse de cette ville. On s'endort comme des ours, avec de beaux souvenirs.
Ce matin au réveil, Aurélien nous a préparé un petit-déjeuner d'enfer, et je me dis encore que c'était une super rencontre. Honnêtement, je ne comprenais pas vraiment avant de partir pourquoi les gens voudraient accueillir d'autres gens gratuitement chez eux, s'ils n'avaient pas peur, si ce n'était pas trop embêtant. J'ai réalisé qu'en tous cas, quand soi-même on cherche un endroit où dormir le soir et que l'on arrive chez Julia et Naim, Romain ou Aurélien, on est super content et soulagé. Ce fut un plaisir à chaque fois. Et maintenant je me dis que j'aimerai bien être hôte à la fin du voyage.
Après les au revoir à bientôt tu sais où nous trouver si tu viens à Lyon, on part visiter la ville de jour. On passe par le passage Pommeraye
Le marché de Talensac où l'on achète quelques victuailles que nous allons manger au jardin des Plantes.
Après un bon repas et une petite sieste sur le banc, une petite dame vient taper la causette, et moi comme j'aime bien ça, la conversation va de bon train. Ah oui vous venez d'où, ohlala de lyon mais c'est génial, ah moi depuis le covid j'ai mal de partout, en plus je suis en maison de retraite et c'est vraiment pas bien là-bas, quel âge vous me donner d'ailleurs hein?
On pédale ensuite vers l'île, et la promenade dans la ville est ô combien agréable. Il faut savoir que Nantes est classée seconde ville la plus cyclable de France, et ça se ressent vraiment. On est partout en sécurité et confortable.
On passe par les anneaux
La grue jaune
Et puis on va se poser pour l'après-midi sur l'île Forget avec la célèbre Station Nuage, lieu d'événements estivals super chouette.
Et c'est d'ici que je vous écris, en attendant d'aller dormir chez Jean-Paul qui nous accueille ce soir. Demain, nous partons vers l'estuaire de la Loire. Nous quittons ainsi la Loire à Vélo pour emprunter la dernière voie de notre périple, la Vélodyssée. Il nous reste environ une dizaine d'étapes avant Bordeaux, avant le mariage.
Voilà, j'espère que tout le monde va bien, et surtout que je vous verrai bientôt ! Des bisous.
La trace du jour (enfin d'hier) :
Simon et Louise
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